Horaire des messes :
- Sur semaine : jeudi à 16h00; pas de messe après le 24 juin jusqu'au retour de la Fête du travail.
- Dimanche : à 9 h.
Nos heures d'ouverture de bureau :
- Lundi au jeudi, de 8 h à 12 h.
Pour nous rejoindre :
Téléphone : (418) 344-1803; fax : (418) 344-1803 ; courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Historique de la paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption
On ne peut parler de l’histoire de l’église d’Hébertville et de la première paroisse du Lac-Saint-Jean sans mentionner l’œuvre monumentale de son fondateur, le curé Nicolas Tolentin Hébert.
En 1849, l’Association des comtés de l’Islet et de Kamouraska, la Société de Monsieur Hébert, curé de Saint-Pascal de Kamouraska, est mise sur pied pour établir le plus rapidement possible des colons sur les terres fertiles à proximité du lac Saint-Jean. C’est ainsi que cette même année, une équipe de 44 hommes de Kamouraska conduite par le curé Nicolas-Tolentin Hébert arrive au lac Wikwi.
En 1851, on érige une chapelle dédiée à Notre-Dame de l’Assomption près de la scierie et du moulin à farine construits sur le site de la chute des Aulnaies. Aujourd’hui, des objets témoins de la scierie et du moulin sont installés sur le site de la chute et qu’on appelle Place des moulins.
En 1852, le village prend véritablement forme et dès juin, la paroisse a ses registres de baptêmes, mariages et sépultures. Le premier mariage a été béni en 1856 par le curé Hébert sur le lac Kénogamishish, celui-ci étant en canot en direction de Chicoutimi et les fiancés en canot également se rendaient au village pour leur mariage, la cérémonie a donc eu lieu sur le lac.
De 1854 à 1857, on bâtit une nouvelle chapelle sur la côte. L’église actuelle a été édifiée par-dessus cette chapelle qui fut ensuite démolie après les travaux du nouveau temple.
À l’état de mission d’abord desservie par l’abbé Hébert et tour à tour par les prêtres de St-Alphonse, de Laterrière ou de Chicoutimi, l’abbé Joseph Hudon en devient le premier curé en 1857.
Pendant toutes ces années, le curé Hébert ne manquait pas de se rendre à Hébertville tous les étés pour poursuivre son œuvre et travailler avec les colons à la construction du village.
C’est en 1868, que l’évêque officialise la fondation de la paroisse Notre-Dame d’Hébertville.
Hébertville est le site de fondation du Lac-Saint-Jean. La paroisse Notre-Dame de l’Assomption est la paroisse-mère du Lac-Saint-Jean et a donné naissance à Saint-Joseph d’Alma, Sainte-Croix de Lac-à-la-Croix, Saint-Jérôme de Métabetchouan, Saint-Wilbrod d’Hébertville-Station, Saint-Bruno et Saint-Antoine-de-Padoue de Saint-Gédéon.
L’église
L’église Notre-Dame de l’Assomption est la première église érigée au Lac-Saint-Jean. Sa construction est autorisée par Mgr Dominique Racine le 21 décembre 1878. Les travaux sont entrepris à l’automne de 1879 et l’église est inaugurée le 1er janvier 1883.
Les plans ont été faits par David Ouellet, un architecte et artiste sculpteur réputé de La Malbaie. Figure entre autres parmi ses réalisations, le chœur de la chapelle des Ursulines de Québec. De 1914 à 1929, se poursuit la finition de l’intérieur selon les plans de l’architecte Joseph-Pierre Ouellet.
Les autels latéraux dédiés à Sainte-Anne et à Saint-Joseph ainsi que le maître-autel remarquables sont en bois sculpté imitant le marbre et ont été construits par Félix Langlais.
Trois plaques commémoratives indiquent que sous le chœur de l’église, sont enterrés cinq prêtres : Joseph Renaud, Eugène Hébert, Thomas Dufour, Wilbrod Barabée et Louis Gagnon.
L’orgue
Le devis de Casavant frères, facteurs d’orgues date de février 1914 (2 500 $). L’orgue de style romantique a été livré en 1915. Le buffet est en imitation de chêne avec 14 pieds de largeur et tuyaux de façade décorés en or. L’orgue a 2 claviers, 61 notes au clavier et 30 au pédalier et fonctionne avec un mécanisme pneumatique. Il est pourvu de 13 jeux et de 739 tuyaux.
Casavant frères a électrifié l’orgue et fabriqué la console actuelle en 1957 à laquelle on a ajouté un pédalier de 32 notes. En 2005, la section Grand Orgue a fait l’objet d’un nettoyage complet par le facteur Guilbault Bellavance Carignan.
Les cloches
Le 29 juillet 1915, Mgr Labrecque, bénit les trois cloches fabriquées par la fonderie de la Maison Paccard à Annecy, France. Cette fonderie prestigieuse de notoriété internationale a fondu sa première cloche en 1796.
Les cloches sont baptisées et portent le nom d’un saint. La première cloche de l’église d’Hébertville de 2 500 livres s’appelle Pie Michel Marie, la seconde de 1 800 livres a pour nom Dominique Nazaire Joseph et la dernière porte le nom de Alphonse Albert et pèse 1 400 livres.
Les tableaux de Charles Huot
Sept tableaux de grande taille, huiles sur toiles marouflés sur les murs de l’église à l’intérieur de moulures en relief à tête cintrées sont peints par Charles Huot entre 1914 et 1916 et installés en 1916.
Les tableaux représentent : Ascension de Jésus, Apparition du Sacré-Cœur à Sainte-Marguerite Marie, Présentation de Jésus au temple, Apparition de Jésus à Madeleine, Assomption de Marie, Sainte Vierge donnant le chapelet à Saint Dominique et Jésus donnant le scapulaire à Sainte-Marguerite, Visite des bergers au berceau.
Le monument Hébert
Le monument élevé à la mémoire du révérend Nicolas-Tolentin Hébert et aussi à l’honneur des valeureux colons et défricheurs a été inauguré le 6 juillet 1926 lors d’une grande fête régionale en présence d’environ 4 000 personnes dont de nombreux dignitaires de l’Église et de l’État.
C’est M. l’abbé Jérémie Gagnon, curé de Saint-Wilbrod qui est le promoteur du mouvement et président du Comité du Monument Hébert.
Les statues en bronze, œuvres du sculpteur français Arthur Guéniot représentent l’abbé Hébert montrant au colon qui l’accompagne les « vastes champs qui s’offrent au labeur et aux conquêtes futures ».
La restauration de l’église
Les travaux de restauration entrepris en 2012 ont permis la consolidation de la structure, la restauration de la maçonnerie, des finis intérieurs, des fenêtres, la restauration de la sacristie ainsi que le remplacement du système de chauffage.
Le Conseil du patrimoine religieux du Québec et la Fabrique ont injecté la somme de 672 000 $ dans la restauration de l’église. La part du milieu étant assurée par l’argent recueilli par les encans annuels de la Fabrique.
En 2018, le jury des Prix d’excellence du Conseil du patrimoine religieux a d’ailleurs décerné une Mention spéciale à la Fabrique Notre-Dame de l’Assomption pour la restauration de l’église en soulignant l’implication de la communauté.
Aujourd’hui encore, le conseil de fabrique et les paroissiens entretiennent fièrement leur temple et investissent temps et argent afin de conserver dans le meilleur état possible, cette œuvre léguée par leurs ancêtres.