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Historique de la paroisse Saint-Jérôme
La paroisse St-Jérôme est située dans la municipalité de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. La construction de l'église s'est échelonnée de 1926 à 1928.
En 1863, le curé Prime Girard prend la mission de Métabetchouan en main.
Une première chapelle de 50‘ X 36’ fut construite en 1867 et la première messe y fut célébrée le 28 janvier 1868. Cette chapelle est dédiée à saint Jérôme en l'honneur de l'abbé Jérôme Demers (1774-1853) qui fut supérieur du séminaire de Québec (1830-1842) et vicaire général du diocèse de Québec de 1825 à 1853. Un curé y réside dès le 5 septembre 1868. La paroisse est érigée canoniquement le 5 novembre 1870 et civilement le 24 décembre 1870. Son territoire est détaché d'Hébertville et de Roberval.
Le 9 octobre 1868 marque l’arrivée du premier prêtre résident; l’abbé Napoléon H. Constantin.
La première inscription au registre de la paroisse a eu lieu le 3 janvier 1869; c’était un baptême. Cependant, en réalité, la première inscription faite pour la paroisse a été faite le 30 juin 1865; c’était un mariage qui aurait été célébré sous un arbre, à peu près à l’emplacement de l’église actuelle et dont l’officiant était le curé d’Hébertville d’alors. Les inscriptions datant d’avant 1869 sont conservées dans les registres de Roberval et du Poste de Traite.
Au printemps 1870, le « Grand feu » rasera tout Saint-Jérôme ou presque, y compris la chapelle. Dès l’année suivante, on entreprend les démarches pour la construction d’une nouvelle chapelle au même endroit ainsi que d’une sacristie et d’un presbytère. Cette nouvelle chapelle, construite en bois, fut bénite le 11 mars 1873. En 1897, un agrandissement de 20’ X 23’ devient nécessaire.
L’année 1898 est marquée par l’arrivée de trois nouvelles cloches.
L'église actuelle est construite en 1926, au coût de 60 000 $, selon les plans de l'architecte Charles Lafond par l'entrepreneur Joachim Tremblay. Elle est inaugurée en 1928. De dimensions d'une cathédrale, l'église, en granit rouge taillé sur place et aux deux clochers, s'inspire du style gothique et possède un intérieur impressionnant. En forme de croix latine avec chœur en saillie et abside à pans coupés, elle possède une nef à trois vaisseaux avec tribune arrière. Sa voûte, en plâtre, forme un arc brisé. Le haut des murs latéraux intérieurs est recouvert de plâtre alors que le bas est recouvert de sapin de Colombie-Britannique ainsi que le bas des murs de la balustrade du jubé. Les bancs sont en merisier et les portes en aluminium anodisé. Ce temple pouvant accueillir 1200 personnes devient la fierté de tous les paroissiens et paroissiennes.
L'église abrite un orgue Casavant. Il est installé lors de l'inauguration de l'église actuelle en 1928. Il est le premier instrument de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean à posséder un jeu de Nazard 2 2/3'. Le devis aurait été supervisé par Élise Pedneault qui fut organiste titulaire de 1928 à 1938 et par Omer Létourneau, organiste de Québec. Chaque jour dans le ciel, le carillon chante les notes « ré, mi, sol, ré » pour accompagner les joies et les peines de ses fidèles.
L'église possède trois tableaux, possiblement de Charles Huot : St-Jérôme, Ste-Anne instruisant Marie et le Sacré-Cœur apparaissant à Marguerite-Marie; deux sculptures de Louis Jobin : St-Antoine-de-Padoue et St-Jérôme; l'autel sculpté de la Sainte Réserve provenant de l'église précédente; une collection de statues nichées sur le haut des murs; une vierge et un Christ en croix du sculpteur Vic Dallaire; une huile intitulée Sainte-Marie Mère de Dieu de l'artiste Huguette Fortin; un tableau illustrant le clocher de l'église de Lucie Blanchette; une reproduction de l'église de Thérèse Tremblay et René Gagnon; une collection de crèches et d'œufs de Pâques donnée par une résidente, Mme Monique Plourde et un lustre colossal en verre de Tchécoslovaquie.
Depuis 2017, la paroisse est dépositaire des œuvres de Jordi Bonet peintre, créateur de murales et sculpteur (Barcelone, Espagne, 7 mai 1932 -- Montréal, Qc, 25 décembre 1979), soit : une croix, un bénitier, un chemin de croix et une lampe du sanctuaire, en terre cuite, sculptées sur l'argile et émaillées. Propriété du Diocèse de Chicoutimi, ces œuvres étaient, depuis 1961, dans la chapelle du Séminaire Marie-Reine-du-Clergé de Métabetchouan.